- brassin
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⇒BRASSIN, subst. masc.TechniqueA.— Cuve où l'on brasse la bière :• 1. Une maison où l'on fabriquait de la bière dans la cave avec de l'orge bouillie, du houblon, des tonneaux et des brassins.VAN DER MEERSCH, Invasion 14, 1935, p. 246.— P. métaph. :• 2. O ces brassins de vie où bout en feux éparsÀ travers l'infini la matière féconde!Dans un balancement de toujours à jamais!Ces tumultes brûlés de vitesse et de bruitDont nous n'entendons pas rugir la violenceEt d'où tombe pourtant ce colossal silenceQui fait la paix, le calme et la beauté des nuits!VERHAEREN, La Multiple splendeur, 1906, pp. 42-43.— P. méton. Contenu de cette cuve. Si la mouture est trop grosse, le brassin ne peut entrer dans le filtre (E. BOULLANGER, Malterie, brasserie, 1934, p. 207).B.— P. anal. Cuve utilisée pour la fabrication du savon; p. méton. quantité de savon cuit en une seule fois dans cette cuve.Rem. Attesté dans tous les dict. gén. du XIXe s. ainsi que dans Lar. 20e, Lar. encyclop. et QUILLET 1965.PRONONC. :[
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ÉTYMOL. ET HIST. — 1. Ca 1185 fig. bracin « affaire; machination, intrigue » (HUE DE ROTELANDE, Ipomedon, 6998 dans BARB. Misc. 11, 12) — ca 1550, HUG., s.v. brasin; 2. 1240 brassin « quantité de liquide brassée en une fois » (Archives de Tournai, Registre de cuir noir, f° 79 v° dans BARB., loc. cit.); 3. 1680 « cuve pleine de bière » (RICH.).Dér. de brasser1; suff. -in. Latinisé en brassamen (1233, Tabularium de Cambrai dans DU CANGE s.v.), brassinus (1240, Cartulaire de Cambrai, ibid.). Selon BARB., loc. cit., le suff. accolé à ce terme originaire de Picardie et de Wallonie serait d'orig. germ., à rapprocher du m. néerl. brassinghe (VERDAM : brassinge).STAT. — Fréq. abs. littér. :2.BBG. — DUCH. 1967, § 42. — LEW. 1960, p. 54.brassin [bʀasɛ̃] n. m.❖♦ Techn. Cuve où l'on brasse la bière. — Contenu de cette cuve.➪ tableau Noms de récipients.
Encyclopédie Universelle. 2012.